Kamel Eddine Fekhar : «un cadavre ambulant», dénonce Me Salah Dabouz, avocat des détenus politiques du Mzab

GHARDAîA (Le Journal de Kabylie) L’état de santé de Kamel Eddine Fekhar se dégrade de jour en jour», a affirmé son avocat, Me Salah Dabouz, dans une conférence de presse tenue hier à Alger. «Il est en grève de la faim depuis le 9 novembre […] Je l’ai vu très atteint, faible. Son état de santé m’inquiète, surtout qu’il refuse de renoncer à la grève jusqu’à sa libération».

L’avocat qui a rendu aux détenus politiques du M’zab, notamment ceux qui observent une grève de la faim depuis douze jours, rapporte que si « Kacem Soufghanem a arrêté au bout de six jours et Sriaâ au bout de trois jours, Kamel Eddine Fekhar a décidé de poursuivre la grève jusqu’à sa libération ou la mort ».

Me Dabouz, décrit le Dr Kameleddine Fekhar comme « un cadavre ambulant et essoufflé ».

Par ailleurs, dans la même conférence de presse, Me Dabbouz a décrit une « situation “intenable” à Ghardaïa […] transformée en région du crime ». Il a relevé «la dérive autoritaire» de la police algérienne à Ghardaïa, qui «a procédé à l’arrestation dans un cabinet d’avocats d’un ancien magistrat, Daddi Nourreddine, et son enfermement dans le sous-sol du commissariat central de Ghardaïa pendant trois heures, juste pour lui notifier une convocation du procureur […] On l’a arrêté, puis ils ont demandé au parquet de lui trouver un habillage juridique”, accuse encore Me Dabouz qui présume que cette interpellation serait probablement liée à ses publications sur les réseaux sociaux, où il relate les violations systématiques des droits de l’Homme.

Le même jour, dénonce encore Me Dabouz « 26 Mozabites sont arrêtés au quartier Ahbass-Ouchour, en plein centre-ville », sans aucun motif apparent.

Pour rappel, l’avocat des détenus politiques du M’zab, qui est également avocat de Slimane Bouhafs, citoyen kabyle incarcéré à Constantine pour délit de christianisme, est lui-même sous contrôle judiciaire. Me Dabouz est contraint par la justice algérienne à se présenter chaque jeudi devant les autorités judiciaires de Ghardaïa … comme un vulgaire délinquant de droit commun, pendant que les terroristes islamistes du GIA et de l’AIS courent les rues en toute impunité, bénéficiant des largesses bienveillantes de l’Etat algérien, comme de la protection de ses services dit « de sécurité » contre quiconque oserait remettre en question l’amnistie des terroristes de la décennie noire réhabilités par la régence de Bouteflika .

Source Kabylie Actualité