Ahmed Ouyahia accuse la Kabylie de vouloir "importer le printemps arabe"
Au lendemain du guet-apens tendu au Président du MAK par les agents locaux de l’administration algérienne le 11 novembre à Timizar, le directeur de cabinet de la présidence algérienne, M. Ahmed Ouyahia, plus connu en Kabylie sous le sobriquet de Agujil Bwawal, s’est fendu d’une déclaration pour le moins originale.
En effet, lors d’un meeting tenu le samedi 12 novembre à Tébessa, ce Bachagha des temps moderne n’a rien trouvé de mieux à faire que d’accuser la Kabylie de vouloir «importer le printemps arabe».
Le style est certes moins tragico-comique que celui de son alter ego, le ministre-bouffon Abdelmalek Sellal, mais la formule n’en est pas moins grotesque, pour qui connait la Kabylie et sa lutte constante et acharnée contre les nombreuses et diverses politiques d’assimilation arabo-islamique menées contre elle par l’Etat algérien.
Rappelons que c’est au titre de kabyle de service de la république arabo-islamique algérienne qu’Ahmed Ouyahia a assumé en son nom la loi scélérate de généralisation obligatoire de la langue arabe. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu le sobriquet d’Agujil Bwawal que lui a attribué Matoub Lounès dans son album posthume » Lettre ouverte aux … »; Mais, c’est lui qui ose accuser la Kabylie de vouloir importer un poison mortel en Kabylie, quand bien même il serait affublé du titre, d’ailleurs provocateur, de « printemps » au vu de ses conséquences désastreuses pour les peuples, non arabes justement, qui subissent ces printemps arabes, à l’image des Coptes, Yézidis, Kurdes, Amazighs…
Cette accusation grotesque a été rapportée par le journal algérien « Kabylie-news » qui ajoute que selon le même Agujil Bwawal « La situation sécuritaire aux frontières de l’Algérie est instable, notamment en raison du chaos en Libye », et que des « tentatives d’importation du printemps arabe » se font « via le Hoggar, Ghardaïa et la Kabylie ».
Or, si tout le monde est informé du ras le bol des kabyles et des Mozabites qui n’en peuvent plus du colonialisme algérien, personne n’a jamais entendu parler des velléités libératrices des Touaregs de l’Ahhagar. Ce qui pourrait être une bonne nouvelle en soi, si l’Etat algérien, avec l’appui de ses compères occidentaux, ne les empoisonnent pas de nouveau en leur lâchant dans l’arène un autre Iyad Ag Ghaly qui a si bien œuvré à démanteler la lutte de libération de l’Azawad.
Source Kabylie Actualité